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Chevaux Syndicat des éleveurs de chevaux : l'élevage français du pur-sang en difficulté

L'élevage du pur-sang en France se porte mal face à la concurrence européenne, c'est ce qu'indique une récente étude commandée par le syndicat des éleveurs de chevaux de sang qui vise à alerter les pouvoirs publics.

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Basée sur une enquête réalisée en juillet 2004 sur un panel de cent éleveurs, l'étude réalisée par un groupe d'étudiants de HEC fait état d'une situation sinon alarmante du moins préoccupante.

Une véritable "crise de conscience" prévaut auprès des professionnels interrogés qui considèrent à 70 % que la concurrence étrangère est de plus en plus forte et 40  % d'entres eux, jugent leur entreprise d'élevage déficitaire.

Pourtant la demande en pur sang devrait croître

Patrice Renaudin, directeur du syndicat des éleveurs de pur-sang en France, ne cache pas son inquiétude face à une situation qu'il juge sérieuse. « L'Irlande avec son système de défiscalisation totale attire de plus en plus les éleveurs », indique ce responsable à l'AFP. « 600 juments françaises sont saillies chaque année en Irlande », a-t-il précisé.

Cet état des lieux est d'autant plus préoccupant que la demande en pur sang devrait croître de manière régulière à travers le monde dans les années à venir. Le programme du calendrier des courses de galop en France s'est étoffé de 200 courses en cinq ans, de plus, des nouveaux pays mettent au point l'organisation de réunions hippiques officielles, notamment la Chine.

Les étalons français ne semblent pas très "courtisés"

Les principaux indicateurs économiques, en France, demeurent peu flatteurs, la part des yearlings français dans les ventes de sélection ne cesse de diminuer depuis plusieurs années. Les dernières ventes de Deauville au mois d'août ont été à ce sujet révélatrices, le prix moyen d'un yearling français s'est établi à 66.173 euros alors que celui d'un poulain étranger s'élevait à 121.364 euros.

Les étalons français ne semblent pas non plus très "courtisés", seuls cinq reproducteurs français fonctionnent au delà du seuil de 15.000 euros la saillie, alors qu'ils sont 18 en Grande-Bretagne et 75 aux Etats-Unis.

Au 8ème rang mondial

Face à cette situation, les professionnels espèrent obtenir des pouvoirs publics des mesures fiscales plus incitatives, avec en particulier une déduction de 25 % sur les investissements consentis dans des étalons ou des poulinières. Un geste fiscal très attendu qui permettrait à l'élevage de pur-sang français de mieux résister.

Destiné presque exclusivement au secteur des courses de galop, l'élevage des pur-sang représente 2.500 emplois directs répartis sur 600 haras pour un effectif total de 20.000 chevaux. La France se classe d'ailleurs au huitième rang mondial pour le nombre de naissances (4.450 en 2004).

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